Vivre la ville! — Des potagers à partager

Le Théâtre du Pommier était plein à craquer, lundi soir, pour la première réunion des Incroyables Comestibles de Neuchâtel. Plus d’une centaine de futurs jardiniers urbains avaient répondu à l’appel de sept Neuchâtelois (six jeunes femmes, un seul homme) désireux d’implanter au chef-lieu ce mouvement participatif né en Grande-Bretagne et popularisé par le film « Demain ».
« Nous avons participé en février à une réunion organisée à La Chaux- de-Fonds visant le même objectif », explique Céline, l’une des initiatrices de la soirée de lancement. « Les gens étaient très motivés, ils avaient déjà des projets, cela nous a convaincus qu’il fallait essayer à Neuchâtel. » Le concept ? Pas compliqué : il s’agit de faire pousser, dans des potagers urbains « prêtés » par leurs propriétaires, des légumes cultivés par les volontaires et mis à disposition ensuite gratuitement à la population. Un bout de gazon au pied d’un immeuble, des bacs sur l’espace public, le jardin inutilisé d’un particulier : tous les espaces sont bons pour faire pousser herbes aromatiques, salades, tomates ou courgettes. Y compris son propre jardin… Ne reste qu’à mettre un panneau «Servez-vous !». Ou faire soi-même sa cueillette pour la proposer dans une corbeille. A La Chaux-de-Fonds, le mouvement va inaugurer son premier bac le 1er mai. A Neuchâtel, l’idée est aussi de démarrer avant l’été. Des terrains ont déjà été proposés, notamment à Peseux, et les listes de personnes intéressées à participer se remplissaient, lundi soir, à toute vitesse. Les initiants vont maintenant réunir des forces vives autour de premiers potagers. A vos plan- tons ! (fk)

La Ville sèmera aussi en 2017

Cette initiative s’inscrit pleinement dans un processus initié par la Ville de Neuchâtel, sous le pilotage de la Direction de l’environnement, qui devrait déboucher sur un projet tangible au printemps 2017. « Les formes d’agriculture urbaine vont prendre une place de plus en plus importante à l’avenir dans le développement des villes », indique le conseiller communal Olivier Arni, directeur de l’urbanisme et de l’environnement. « Nous avons la chance d’avoir dans la région de nombreux acteurs, qu’ils soient privés, associatifs ou institutionnels, pour mettre en place un projet novateur et fédérateur. » « Boostée » par le film Demain, la démarche porte autant sur la création de coopératives solaires, la participation des jeunes à la planification énergétique de la Ville que la création de potagers urbains. Concernant ce domaine, « les acteurs concernés seront contactés d’ici au mois de juin 2016 et les habitants dès la rentrée scolaire », ajoute Olivier Arni. « Nous pouvons compter sur l’accompagnement de l’association Equiterre, qui a déjà mis en place de nombreux projets en Romandie. » C’est à Pierre-à-Bot que ce projet pourrait voir le jour, sur une parcelle de 9’000 mètres carrés. « L’institution Drop-in, avec qui nous collaborons avec succès dans ce domaine à la ferme de Pierre-à-Bot, pourra d’abord cultiver environ 2’000 m 2 , et l’association Humus une plus petite partie. Le reste de la parcelle sera travaillée de manière à préparer le projet qui sera réalisé en 2017. » Et Olivier Arni d’espérer que « des liens pourront être faits avec le centre- ville et son marché, par la mise en valeur de produits bio, naturels et produits dans la région. » A noter que le Conseil général a accepté au début de l’année la motion « A Neuchâtel on sème », demandant au Conseil communal d’étudier la possibilité de développer des jardins potagers urbains.

Publié le 20 avril 2016 dans le journal de la ville de Neuchâtel  Vivre en Ville.

Stéphane

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